L'abandon des Idéaux

Publié le par les.jolies.choses.over-blog.net





La vie, quelque chose que l’on construit tant bien que mal dès le moment où l’on perçoit la lumière du jour pour la première fois jusqu’à celui où l’on pénètre dans le repos éternel. Tel un enfant sur la plage, effectuant des allées et venues entre la mer et le sable chaud, nous bâtissons ces piliers qui bientôt donneront naissance à une forteresse miraculeuse. Nos voisins font mieux, ou moins biens, mais au final nous sommes tous dans la même quête d’absolu, vivre, exister, avancer, devenir. Il est un temps où notre château de sable semble au summum de l’idéal, et dès que l’on se rétracte afin d’admirer le fruit de nos efforts, l’un des supports s’effondre. Nous entrons alors dans le monde adulte, cet univers frustrant où nous construisons tout autant que nous perdons. A défaut de se sentir grand et fort, nous nous retrouverons soudainement amoindri par cette vie que nous avions tellemnt hâte de découvrir.

 


La plupart des piliers sur lesquels débutent notre existence sont des choses que certains perdent très jeunes, que certains ne perdent jamais, mais que la plupart d’entre nous perdent en cours de route. Ce sont des valeurs sûres qui nous apporte un réconfort, une tranquillité d’esprit. Le premier exemple, nos parents. Leur amour, leur mariage, leur force d’être à deux. Cela nous introduit un idéal de vie, la stabilité marital, et même si quelques uns des couples qui nous entoure divorcent, l’on ferme les yeux en se bouchant les oreilles. Ca ne nous arrivera jamais à nous. Mais l’un des autres idéals que nous avions, à savoir que les êtres humains sont bienveillants et généreux, est dévasté par le fait que l’homme moderne répond maintenant à d’autres directives. Depuis peu, l’indépendance pour ne pas dire l’égoïsme prend la dessus : nous devons faire ce qu’il nous plaît et vivre au jour le jour.



Alors, comme tous les autres, ils divorcent et insistent sur le fait que ça ne change absolument rien à l’amour qu’ils nous portent. Certes. Mais cela change certainement quelque chose à l’amour qu’ils se portaient jadis, car nous aurons le plaisir très modéré de les regarder négocier leurs avoirs respectifs jusqu’au dernier centime. Nous nous rabattrons sur l’espoir qu’ils seront plus heureux ainsi, s'acrochant à cette idée à deux mains, comme au cerf-volant de notre enfance perdue…

 


Le chien que l’on a reçu lorsqu’on était encore jeune et innocent décède, une amie proche de la famille perd la tête, notre tante se fait virer de chez elle par son ex-mari après 30 ans dans sa maison, ce sont des petites choses qui partent en vrille au quotidien, des petites choses presque insignifiantes, on ne va pas pleurer là-dessus, mais elles sont là quand même et atteignent ton magnifique château de sable tels des bombes à retardement.

 


C’est alors que l’on comprend le pourquoi du comment… pourquoi nous pousse-t-on à grandir, à voler de nos propres ailes ? La plupart des gens clament que nous sommes conditionnés par la société afin que l’on suive un certain chemin précis, travail, mariage, enfant, vie sociale. Peut-être que non. Peut-être que si nos parents adorés nous poussent avec tant de hargne à devenir indépendant, c’est simplement parce qu’ils savent que notre château de sable, aussi magnifique soit-il, finira un jour ou l’autre par s’écrouler… et à ce moment là, nous devrons avoir trouvé de nouveaux piliers afin de tenir notre vie en place.


...et voilà tout. La nostalgie de l’ange.



 

Publié dans De tout et de rien

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