When the Factory leaves the Girl

Publié le par Factory Girl

Chers Lecteurs,

Connaissez-vous ce dicton bien fameux, « c'est toujours les plus gentils qui se font baiser ? ». À y réfléchir, ce n'est peut-être pas un dicton mais simplement la phrase préférée de mon père. À force de l'entendre, j'aurais du éviter de suivre le même parcours que lui, à savoir celui des gens honnêtes, mais mon éducation ne me laissa pas d'autre choix que de devenir moi aussi quelqu'un de bien. Grossière erreur ! Car dans notre société, c'est une  qualité certes appréciée mais pas récompensée pour autant. Spécialement pas dans le monde professionnel.

Être manipulateur, bluffeur, dominant, voici les qualités requises afin de réussir à se faire une place dans une entreprise. Conseil 1 : Mentez. Mentez toujours afin que les choses tournent en votre faveur et qu'on ne puisse rien vous reprocher. Mentez même si c'est vous qui êtes en faute. Mentez même si les conséquences de votre erreur seront subies par une autre personne.  

Conseil 2 : Mentez BIEN, pour ne jamais vous faire prendre. À partir de là, vous pourrez déjà réussir à accomplir un bon nombre de chose, si en plus vous êtes un minimum doué dans votre métier, le tour est joué !

Inutile de vous faire un dessin, je suis dans une passe difficile. Et je modère mon langage, les amis. Mon problème réside dans le fait de devoir cohabiter avec un Teckel qui passe son temps à m'aboyer dessus. Qu'il pleuve ou que la machine à café soit en panne, tout est de ma faute. J'ai eu le luxe d'obtenir deus semaines et demi de vacances, ce fut fort plaisant, sauf que les aboiements de cet affreux Teckel ont tout de même réussi à m'atteindre, même à distance. Que ce soit à l'autre bout du fil ou dans mes rêves, la peur du méchant Teckel me prend les tripes quelque soit l'heure.

Métaphore. S'il s'agissait réellement d'un Teckel, un bon coup de pied au cul aurait suffit à me rendre ma liberté. Malheureusement, je suis tenue au devoir comme un mec menotté à un radiateur. Pendant les deux mois qui m'attendent, cette chaleur d'été cuisante sera synonyme du purgatoire pour moi. Navré Chers Lecteurs, mon blog est normalement plus sympathique que cela, mais aujourd'hui le seul humour que je suis en mesure de vous soumettre est aussi noir que mon humeur...

Qu'est-ce que la liberté ? Oui, nous sommes tous libres de marcher dans la rue, d'aller au cinéma, au restaurant, de partir en voyage. Mais au-delà de ça ? Parlons un peu des prisons symboliques dans lesquelles nous enferme le monde moderne. Impôts, permis de séjour, mois de préavis... nous sommes tenu à tant d'obligation qu'au final, il me semble que cette « liberté » que nous sommes supposés avoir n'est en fait qu'un leurre. Nous ne sommes jamais réellement libre de faire ce que l'on souhaite, et même pire, de faire ce dont on a besoin.

Nos seuls options, passé un certain stade, sont les antidépresseurs ou une injure physique inffligée volontairement. Mes amis m'ont déjà gentiment proposé de me claquer une porte de voiture sur la main afin de m'éviter les limbes, et c'est après en avoir ri que je me suis retrouvée attristée de voir à quoi nous devons en arriver pour obtenir un semblant de délivrance...


Et pourquoi ne pas se révolter ? Parce que la société nous tiens par les couilles, excuse my french, grâce à l'argent. Ca en revient toujours à ça, n'est-ce pas ? On peut soit choisir d'entrer dans le moule et de tout faire comme les autres, facture d'électricité, de câble, de télé, de wifi, assurance maladie, accident... soit devenir marginal, ne vivre que d'amour et d'eau fraîche, aller là où le vent nous mène sans jamais regarder derrière. Ce qui est bien joli, en théorie, et pour un peu que l'on ait pas été conditionné par le monde moderne dès la naissance, c'est possible.

Mais là réside le coeur du problème ; nous avons tous été conditionné par le monde moderne. Nous nous créons tous des besoin superflus et insipides. Vêtements, maquillage, bijoux, sorties, cadeaux, gadgets, écran plat, X-Box. Nous sommes la génération de consommation, nous ne faisons rien de mieux que de consommer, encore et encore, toujours plus, notre faim reste et restera inassouvissable. Ce qui est neuf deviendra très vite vieux, ringard, dépassé. Durant le trajet qui mène du magasin jusqu'à chez soi, l'objet que l'on vient d'acheter perd de sa valeur et deviendra bientôt insignifiant à nos yeux. Car seules les choses flambantes neuves qui scintille derrière une vitrine de luxe sont importantes.

Je m'enflamme. Comme je le craignais, le Teckel m'a poussée à bout, je suis aujourd'hui une ermite qui préfère écrire des articles dérisoires sur le monde qui l'entoure plutôt que de vivre dedans.

 

My point is... (if I even have one...!)...Le monde moderne. On ne peux ni vivre dedans, ni vivre en y étant exclu. Alors à moins de fricoter avec un astronaute et de pouvoir aller s'implanter sur Saturne, va bien falloir faire avec. Vu que comme conclusion c'est un peu moyen, une petite citation me semble d'actualité hein ?

 

" Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur "

 Julien GREEN

 

 

The Factory will be back.

Today, I'm just a Girl.

 

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Publié dans De tout et de rien

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