Le Métro

Publié le par Factory Girl

Chers Lecteurs,

 

J'avais en tête, lorsque j'ai emménagé ici, d'écrire une bonne flopée d'article moqueurs concernant la capitale de la France – comme mentionné dans mon précédent texte, mon programme scolaire relativement chargé ne m'a pas réellement permis d'aller explorer la ville dans tous ses moindres recoins. En réalité, je passe presque plus de temps sous terre que dans la rue, tel le petit rat de bibliothèque que je suis devenue malgré moi. Comme vous le savez, Paris, c'est la ville du métro. Certaines personnes s'obstinent encore à prendre le bus, d'autres à risquer leurs vies à vélo, mais pour la plupart des gens, le métro, c'est LA solution, ce pour une raison évidente : la rapidité.

 

Il faut bien avouer qu'à Genève, le seul bus relativement rapide: le bus 9, nouveau départ toutes les cinq minutes à chaque arrêt. Mais pour la plupart des autres véhicules TPG, c'est une sympathique attente d'au moins dix-douze minute à chaque fois qu'on loupe son bus. La frustration d'avoir piqué un sprint tout en tentant de retenir ses jeans pour que notre string ne fasse pas « coucou ! » avant de simplement voir les portes se refermer devant notre nez est déjà conséquente, mais devoir en plus attendre dix minutes dans le froid le prochain bus, c'est rude.

 

À Paris, les métros arrivent toutes les deux minutes top chrono; dans les mauvais jours, on peut attendre jusqu'à quatre-cinq minutes maximum, mais cela reste rare. Puis celui-ci file, file, file dans ces longs tunnels noirs, pas de feux rouges, pas de bouchons. Le rêve. Ou presque.

 

Passons maintenant à l'analyse du reste.

 

C'est une chose de prendre le métro, mais ne négligeons pas les mille et unes péripéties que nous sommes obligés de traverser afin d'y parvenir. Déjà, pour accéder aux couloirs menant aux quais, un passage à travers les portes de sécurité est nécessaire. Ils varient de forme selon les endroits; parfois, ce sont des portes. C'est le plus agréable, sauf bien sur quand celles-ci se referment trop tôt et nous coincent tel un étau meurtrier. Là, il n'y a plus qu'a espérer que quelqu'un se dévoue pour nous libérer en passant leur carte magnétique derrière nous, et sinon, baaaaaas faut sacrifier la parka quoi.

 

Parfois, ce sont des tourniquets. Un tourniquet, c'est simple à passer, tant que l'on ne transporte rien de trop conséquent. Je me suis souvent demandé comment les poussettes passaient dans les tourniquets. Pour les violoncellistes, aussi, ça doit être quelque chose !

 

Une fois dans la jungle des couloirs de métro, l'on commence un combat d'épaules digne des matchs de football américains. Dans les couloirs de métro, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous ! Les gens sont tous pressés et surtout, tous aveugles. C'est la technique du « je regarde droit devant », ce se traduit, en gros, par « toi, là, qui espère me couper le chemin, DÉGAGE ! ». Les gens se déplacent un peu façon « banc de poisson », et finalement, le pire truc qu'il puisse t'arriver, dans les couloirs de métro, c'est de te retrouver dans un contre-sens. Je vous jure, parfois, je tombe dans des couloirs exigus que je suis la SEULE à remonter, et là, à part raser les murs et contrôler mes crises de claustrophobie, je peux juste prier pour que la fin du couloir soit vite là XD.

 

Une fois sur le quai, c'est le triomphe – on est arrivé en un morceau ou presque. Si le métro n'est pas encore là, on peut s'accorder deux minutes de répit. Si, par contre, il est déjà là lorsqu'on est en train d'arriver, et bien, c'est le dilemme : essayer de monter ou pas ? Le long « Tûûûûûûûûûûûûûûût » qu'émettent les portes avant de se refermer violemment est carrément décourageant. Prendre le risque de se faire coincer comme dans les portes de sécurité, c'est moyen, spécialement parce que dans ce cas là, seulement notre moitié de devant arrivera à bon port, ce qui serait fort fâcheux vu que celle-ci peut, je crois, difficilement fonctionner sans la moitié de derrière XD.

 

Certains hommes au courage vaillant s'y tentent, j'en ai déjà vu y arriver de justesse, une fois, même, des passagers ont du se jeter sur les portes pour lui éviter de devenir un steak tartare dans les prochaines secondes. Quoiqu'il en soit, moi, si y'a le « Tûûûûûûûûûût », j'attends gentiment sur le quai le prochain train.

 

Dans les vieux métro, les portes pètent avant de se refermer et il y a toujours ce bon vieux dessin du pauvre lapin en salopette jaune disant « attention à tes doigts, ou tu risques de te faire pincer très fort ! ». C'est d'ailleurs une sacré star, ce lapin, tous mes amis qui sont parti en week-end à Paris se sont senti obligé de le prendre en photo XD. Histoire de dire « oui, oui, j'ai pris le métro » - bas oui, en même temps, t'allait pas faire Tour Eiffel – Champs Elysées – Louvre - Marais et Arc de Triomphe en roller !

 

Dans les nouveaux métro, j'adore les voix qui annoncent les arrêts, car elles le disent toujours deux fois, sur deux tons différents; d'abord, questionnement :

 

-Gare de Lyon ?

Et dix secondes plus tard, confirmation :

-Gare de Lyon.

 

Mouarf !

 

Il faut savoir aussi que, dans le tram, à Genève, nous avons des guitaristes et des joueurs de trompettes, de temps en temps. À Paris, c'est carrément plus high tech, ils ont tous un espèce de caddie sur lequel repose un ampli connecté à un mp3. Ce mp3 nous balance à fond des versions karaoké de vieux tubes français, et là, soit le propriétaire chante, soit il joue d'un instrument (grooooosse ironie quand j'utilise le mot « jouer » hein).

 

Une fois arrivée à son arrêt, l'un des derniers moments difficiles à passer, c'est le gros coup de vent glacial dans la gueule; il y a pratiquement toujours un endroit, près de la sortie, où il y a je pense un appel d'air – du coup, pendant cinq secondes, c'est Hurricaine Katrina all over again !

 

Et enfin, dernier step, la sortie – denouveau des portes, mais qui se déclenchent lorsqu'on s'engage sur le tapis. Seul problème, elles ne sont pas hyper réactives – suffit que la personne de devant et celle de derrière ne soit pas parfaitement synchro et BAM – après le vent, la claque ! XD

 

 

Bon, je vous laisse sur cette dernière image diabolique hi hi, en espérant bien sûr que c'est un destin plus sympathique qui m'attend lundi matin à l'arrêt Bercy .-P

 

 

Your Devoted,

Factory Girl

Publié dans De tout et de rien

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