Soldat, en avant, marche !
Chers Lecteurs,
Tout d'abord, navrée de m'être absentée de mon blog pendant aussi longtemps :-)
Je me suis retrouvée, il y a quelques jours de cela, dans une position compromettante que nous détestons tous à priori : La dispute avec son boss. Annuelle pour ma part, trimestrielle pour certain, hebdomadaire pour les moins chanceux et quotidienne pour les membres du groupe de soutien Colériques Anonymes (soit dit en passant, si mon patron acceptait de s'y rendre, je lui payerai l'abonnement à vie).
Se lancer dans une discussion sujette à se terminer en querelle avec son boss est similaire à l'avancée perplexe d'un soldat sur un terrain de bataille miné. A chaque nouveau pas, il se demande s'il est sur le point d'exploser dans un nuage de poussière. Et nous, à chaque nouveau mot, on se demande quel genre de prothèse sera nécessaire une fois la fin de la discussion arrivée. On entre en jeu avec circonspection, l'air de rien, comme si nous n'avions pas déjà étudier avec soin notre liste d'arguments et la plaidoirie équivalente ; souvent, Monsieur Le Boss répondra avec la même indifférence arrogante dont nous venons de faire preuve, ce qui viendra titiller notre irritation grandissante.
C'est à ce moment qu'un soldat prend la décision ultime ; soit il affectionne sa cause et se bat pour elle jusqu'au dernier souffle, soit, comme un lâche, il se rétracte et repart en terres sécurisées, à savoir le continent du « je ferme ma gueule même si j'ai raison, je souris et je me casse ».
J'ai choisi la deuxième option pendant presque un an. Mais cette fois, au diable les mines, j'ai décidé d'aller jusqu'au bout du duel. Malheureusement, mes émotions exubérantes suite à l'injustice que je ressentais m'ont poussées à donner des coups sous la ceinture, si j'ose dire, et très vite le sujet de départ devint flou XD. Le gros problème, avec les boss, and may I add, les boss parisiens, c'est que lorsque tu hausses le ton dans un lieu où d'autres personnes peuvent en être témoin, tu mets en doute ses capacités à se faire respecter, à dominer, bref, toutes ces conneries. La « discussion » se transformera donc très vite en concours de celui qui criera le plus fort en faisant les gestes les plus théâtrales.
Tes collègues, eux, font mine de travailler, ni trop près du champ de bataille pour que leur présence ne soit détectée, ni trop loin pour pouvoir en écouter chaque parole. Cette « cause » que tu as décidé de défendre prendra soin de te couler non seulement devant ton boss mais aussi devant tes collègues, d'une pierre deux coups ! Sauf qu'à la fin du spectacle, tu ne sors pas un lapin de ton chapeau, non, mais un CV mis à jour de ton imprimante XD.
La vie est cruelle. Quand tu es stagiaire tu te fais emmerder par les employés, quand tu es employé tu te fais emmerder par le patron, quand tu es le patron tu te fais emmerder par ton banquier, et quand tu es le patron d'une banque tu te fais souvent emmerder par ta femme puis menacer par ta maîtresse. Quoiqu'on fasse finalement, on finit toujours par être emmerdé, ou n'est-ce qu'un état d'esprit ?
N'est emmerdé que celui qui se laisse emmerder.
Ca c'est de la citation du dimanche soir...!
Quoiqu'il en soit, Chers Lecteurs, faisons la part des choses ; un malentendu suivi d'une dispute avec son boss, ça craint, certes. Ca redéfinit même une orientation professionnelle parfois. Mais mercredi prochain je me ferai taper sur les doigts par ma prof de français qui corrige le roman que je suis en train d'écrire, et qui fera peut-être de moi un auteur publié (one can only hope...). Samedi soir, je m'endormirai probablement aux côtés d'une personne dont le regard céruléen a pansé les quelques éraflures de mon coeur déglingué... Et dans deux semaines je lâcherai un ballon gonflé à l'hélium pour l'anniversaire d'un jeune garçon qui ne célèbrera jamais ses quatorze ans.
Donc, pour conclure, au bout de la route il me semble que ce sont plutôt ces choses-là qui comptent, n'est-ce pas...?
So why bother ?
:-)
Your Devoted,
Factory Girl
Tout d'abord, navrée de m'être absentée de mon blog pendant aussi longtemps :-)
Je me suis retrouvée, il y a quelques jours de cela, dans une position compromettante que nous détestons tous à priori : La dispute avec son boss. Annuelle pour ma part, trimestrielle pour certain, hebdomadaire pour les moins chanceux et quotidienne pour les membres du groupe de soutien Colériques Anonymes (soit dit en passant, si mon patron acceptait de s'y rendre, je lui payerai l'abonnement à vie).
Se lancer dans une discussion sujette à se terminer en querelle avec son boss est similaire à l'avancée perplexe d'un soldat sur un terrain de bataille miné. A chaque nouveau pas, il se demande s'il est sur le point d'exploser dans un nuage de poussière. Et nous, à chaque nouveau mot, on se demande quel genre de prothèse sera nécessaire une fois la fin de la discussion arrivée. On entre en jeu avec circonspection, l'air de rien, comme si nous n'avions pas déjà étudier avec soin notre liste d'arguments et la plaidoirie équivalente ; souvent, Monsieur Le Boss répondra avec la même indifférence arrogante dont nous venons de faire preuve, ce qui viendra titiller notre irritation grandissante.
C'est à ce moment qu'un soldat prend la décision ultime ; soit il affectionne sa cause et se bat pour elle jusqu'au dernier souffle, soit, comme un lâche, il se rétracte et repart en terres sécurisées, à savoir le continent du « je ferme ma gueule même si j'ai raison, je souris et je me casse ».
J'ai choisi la deuxième option pendant presque un an. Mais cette fois, au diable les mines, j'ai décidé d'aller jusqu'au bout du duel. Malheureusement, mes émotions exubérantes suite à l'injustice que je ressentais m'ont poussées à donner des coups sous la ceinture, si j'ose dire, et très vite le sujet de départ devint flou XD. Le gros problème, avec les boss, and may I add, les boss parisiens, c'est que lorsque tu hausses le ton dans un lieu où d'autres personnes peuvent en être témoin, tu mets en doute ses capacités à se faire respecter, à dominer, bref, toutes ces conneries. La « discussion » se transformera donc très vite en concours de celui qui criera le plus fort en faisant les gestes les plus théâtrales.
Tes collègues, eux, font mine de travailler, ni trop près du champ de bataille pour que leur présence ne soit détectée, ni trop loin pour pouvoir en écouter chaque parole. Cette « cause » que tu as décidé de défendre prendra soin de te couler non seulement devant ton boss mais aussi devant tes collègues, d'une pierre deux coups ! Sauf qu'à la fin du spectacle, tu ne sors pas un lapin de ton chapeau, non, mais un CV mis à jour de ton imprimante XD.
La vie est cruelle. Quand tu es stagiaire tu te fais emmerder par les employés, quand tu es employé tu te fais emmerder par le patron, quand tu es le patron tu te fais emmerder par ton banquier, et quand tu es le patron d'une banque tu te fais souvent emmerder par ta femme puis menacer par ta maîtresse. Quoiqu'on fasse finalement, on finit toujours par être emmerdé, ou n'est-ce qu'un état d'esprit ?
N'est emmerdé que celui qui se laisse emmerder.
Ca c'est de la citation du dimanche soir...!
Quoiqu'il en soit, Chers Lecteurs, faisons la part des choses ; un malentendu suivi d'une dispute avec son boss, ça craint, certes. Ca redéfinit même une orientation professionnelle parfois. Mais mercredi prochain je me ferai taper sur les doigts par ma prof de français qui corrige le roman que je suis en train d'écrire, et qui fera peut-être de moi un auteur publié (one can only hope...). Samedi soir, je m'endormirai probablement aux côtés d'une personne dont le regard céruléen a pansé les quelques éraflures de mon coeur déglingué... Et dans deux semaines je lâcherai un ballon gonflé à l'hélium pour l'anniversaire d'un jeune garçon qui ne célèbrera jamais ses quatorze ans.
Donc, pour conclure, au bout de la route il me semble que ce sont plutôt ces choses-là qui comptent, n'est-ce pas...?
So why bother ?
:-)
Your Devoted,
Factory Girl